L’agent immobilier n’est pas un chasseur de pigeons 🕊️

avril 25, 2025

Article publié par Serge Cajna – Istra, agence immobilière indépendante à Nice depuis 1993

Une idée reçue tenace … mais fausse

L’image de l’agent immobilier a souvent été caricaturée. Trop souvent, même. Dans l’imaginaire collectif, il serait ce commercial habile, un peu manipulateur, cherchant à vendre n’importe quel bien à n’importe quel prix, à n’importe qui. Dans cette vision déformée, il ne serait qu’un chasseur … de pigeons.

Un propriétaire surestime son bien ? Aucun problème, pense-t-on : l’agent va le prendre au prix demandé, publier deux ou trois annonces flatteuses, et attendre qu’un acheteur naïf ou mal informé, se laisse séduire et signe. Une citation ne dit-elle pas qu’un pigeon se lève chaque jour ?!

Et pourtant, cette vision est non seulement injuste, mais surtout éloignée de la réalité du métier tel qu’il doit être exercé. Un bon agent immobilier n’est ni un vendeur de rêves ni un chasseur de proies. Il est avant tout un conseiller, un médiateur et un professionnel du marché local.

Un métier de responsabilité, pas de manipulation

Oui, il existe des marchands d’illusions. Des personnes prêtes à promettre monts et merveilles pour obtenir un mandat. Mais ce n’est pas ça, être agent immobilier. Du moins, ce n’est pas ainsi que je conçois mon métier depuis plus de 30 ans à Nice.

Être agent immobilier, c’est accepter une responsabilité forte : celle d’accompagner une personne ou une famille dans une étape souvent décisive de leur vie. Vendre un appartement, acheter une maison, investir dans un bien locatif … Ce ne sont pas des actes anodins. Ce sont des décisions importantes, parfois chargées d’émotions, toujours impliquantes sur le plan financier.

Dans ce contexte, notre rôle n’est pas de “faire passer la pilule”, ni de forcer une vente à tout prix. Notre mission est d’aligner les intérêts, de faire coïncider les attentes du vendeur et les capacités ou projets de l’acheteur.

La réalité du marché, pas le fantasme du prix rêvé

Lorsque nous rencontrons un vendeur, il n’est pas rare que son estimation du bien soit influencée par l’affect, par les souvenirs, ou par ce que l’on appelle joliment « la valeur sentimentale ». On comprend cette logique : un bien immobilier est souvent bien plus qu’un simple objet sur le marché. C’est un morceau de vie.

Mais le marché, lui, ne connaît pas l’affect. Il fonctionne selon une réalité économique. Il obéit à des dynamiques locales, à la loi de l’offre et de la demande, aux taux d’intérêt, à la concurrence, à la qualité réelle du bien, à sa localisation, à son état, à ses charges, etc.

Notre rôle, c’est d’expliquer cela. D’apporter une estimation professionnelle, des éléments concrets, des références sérieuses, des comparatifs pertinents. C’est de dire non, parfois. De refuser de prendre un mandat à un prix irréaliste. De préférer perdre un mandat que perdre du temps – et faire perdre du temps au vendeur.

Parce qu’un bien surestimé, ce n’est pas un bien valorisé : c’est un bien invendable.

Un acheteur n’est pas un pigeon, c’est un partenaire

La notion de “pigeon” dans la transaction immobilière est non seulement méprisante, elle est surtout dangereuse. Elle suppose qu’il y aurait d’un côté des vendeurs “malins” et de l’autre des acheteurs “faciles à berner”. Mais cette stratégie du court terme est vouée à l’échec.

Pourquoi ? Parce qu’un acheteur qui surpaye aujourd’hui est un client mécontent demain. Parce qu’un marché local comme celui de Nice est un écosystème vivant : tout finit par se savoir. Une réputation, ça se construit – ou ça se détruit.

Un bon agent immobilier ne cherche pas à tromper l’acheteur. Il cherche à lui proposer le bon bien, au bon prix, en accord avec ses attentes, ses moyens, ses projets de vie. Il l’informe, il l’alerte, il l’accompagne dans les étapes parfois complexes de l’achat : montage de financement, diagnostics, compromis, notaire, etc.

Et lorsqu’il vend un bien, c’est parce que ce bien correspond réellement à un besoin. Pas parce qu’il a réussi à “embobiner” quelqu’un.

Conseiller, écouter, accompagner

Il y a une satisfaction immense à voir une vente se conclure dans la sérénité. Lorsque vendeur et acquéreur se serrent la main, satisfaits tous les deux de l’accord trouvé, nous savons que nous avons bien travaillé.

C’est cela, le cœur du métier : créer une relation de confiance, écouter les attentes, poser les bonnes questions, prendre le temps de bien faire. Ce n’est pas le “coup” d’un instant (le fameux One Shot), c’est un travail de fond.

C’est aussi un métier qui demande des compétences multiples : juridiques, commerciales, humaines, techniques. Un bon agent immobilier n’est pas un simple passeur de clés. Il doit être capable de lire un règlement de copropriété, d’analyser des diagnostics, de détecter des incohérences dans un dossier de vente, de conseiller sur les travaux ou la fiscalité, de gérer les émotions, parfois même les tensions…

Chez Istra, pas de promesse en l’air, pas de chasse au pigeon

Depuis 1993, l’agence immobilière Istra est implantée à Nice, toujours à la même adresse : 7 Boulevard François Grosso 06000 Nice.

Nous ne faisons pas du volume, nous faisons du sur-mesure. Chaque bien est étudié, chaque dossier est préparé avec soin. Nous n’avons pas de baguette magique, mais nous avons une connaissance approfondie du marché niçois et une volonté sincère de bien faire.

Nous disons la vérité, même quand elle dérange. Nous préférons perdre une vente que perdre notre éthique. Parce qu’au final, la meilleure publicité reste un client satisfait – qu’il soit vendeur ou acquéreur.

Conclusion : la confiance

L’agent immobilier n’est pas un chasseur de pigeons. Il est, ou devrait être, un artisan du lien, un facilitateur de projet, un intermédiaire de confiance.

Alors oui, il y aura toujours des clichés. Il y aura toujours des plateformes pour vendre sans intermédiaire avec pour slogan : “agence s’abstenir” ou “économiser la commission”. Mais il y aura aussi, toujours, des gens qui cherchent une écoute réelle, un conseil pertinent, une présence humaine dans ce moment clé qu’est une transaction immobilière.

Et pour ces personnes-là, l’agent immobilier a encore – et pour longtemps – toute sa place.

OUI pour vendre un bien dans de bonnes conditions. NON à la chasse au pigeon !